« Chanson
à boire » (datée de juillet ou août 1646, date du siège de
Mardicq) où il est au final très peu question d'ivresse...
Si
l'on me voit devant Mardicq,
Me puisse venir la teigne ou la tic ;
Bon à
faire à Gassion, d'estre friand de batailles ;
Un
coup de canon
N'est,
ma foy, ny beau ny bon :
Il
vaut mieux dedans Paris manger perdereaux & cailles,
Que
d'aller au Pays bas
Et
de n'en revenir pas.
Alors
qu'on a le bras cassé,
On ne vaut guere mieux qu'un trépassé ;
Devant
Mardicq, ce dit-on, bien souvent des bras on casse,
Des
cuisses aussy ;
Il
fait bien meilleur icy :
Il
fait meilleur à Paris, où l'on boit avec la glace,
Que
d'aller au Pays bas
Et
d'en revenir sans bras.
Que
d'Anguien, comme un Lyon,
Un soldat Flamand fasse occision ;
J'aime
mieux, comme un pourceau, me remplir jusqu'à la gorge
De
friands morceaux :
Ces
exploicts sont bien plus beaux
Que
d'aller au Pays bas, à cheval comme un Sainct George,
Où,
lors qu'on n'y pense pas,
Un
Flamand vous met à bas.
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